Tendre sa main là où les années ont passé,
les élans se font rares et un cœur n’ose rêver.
En cette heure où le corps prend la place du bourreau,
où les enfants sont déjà loin,
et leurs rires un murmure qui ne t’appartient plus.

Laisse-moi tendre ma main.
Je te la donne.

Pour t’emmener là où la vie éclate,
où les regards sont doux et réchauffent tout ton être ;
là où tu te sens vivant,
réveillé par des musiques colorées
et la chaleur des corps qui dansent et se mélangent.

Le mouvement de la vie ne t’attend pas ;
il te donne son amour à chaque instant
et tu peux l’embrasser.

Demain, toi aussi,
même si ton corps et ton cœur sont plus sages que jadis,
et que tu portes les lourds pavés de ton chemin,
tends la main à celui qui a baissé les yeux,
qui ne sait plus sourire
et qui pourtant n’attend que toi,
mon ami.